La Libre Belgique
21/02/2006

Musique - LIÈGE
L'Opéra Royal de Wallonie propose "Le Comte Ory" de Rossini du 24/02 au 4/03
Un Rossini "à la française"
Un petit bijou rarement joué, dans une mise en scène de Jérôme Savary.

MARLÈNE BRITTA

ÉCLAIRAGE

Lorsqu'il compose "Le Comte Ory", Gioacchino Rossini, au sommet de sa gloire, est alors directeur du Théâtre des Italiens à Paris. Dans ce Paris de la Restauration, la mode est au "Grand Opéra", genre pour le moins grandiose sur livrets historiques mettant à l'honneur les valeurs monarchiques...

Un opéra italien en français

Après avoir présenté au Théâtre des Italiens dont il est directeur depuis 1824 quelques opéras en italien - "La Donna del Lago", "La Cenerentola", etc. -, Rossini se tourne vers l'opéra en français. Ce sera d'abord, en 1826, "Le siège de Corinthe", une adaption française de son "Maometto II" qu'il avait écrit à Naples. Le public parisien lui réserve un accueil triomphal. C'est pour Rossini une double victoire: il parvient à imposer à Paris une oeuvre qui avait échoué aussi bien à Naples qu'à Venise et est enfin reconnu sur la scène parisienne avec un opéra en français!

Un peu plus tard, il compose "Le Comte Ory", sur un livret écrit par Eugène Scribe et Charles Gaspard Delestre-Poirson. L'oeuvre, par sa forme (découpage en deux actes sans ballet) et son contenu (intrigue burlesque) est à mi-chemin entre l'opéra-comique à la française et l'opéra-bouffe en italien.

Rossini, passé maître dans l'art d'accommoder les "restes", reprend six morceaux de sa somptueuse cantate scénique, "Il Viaggio a Reims", écrite trois ans auparavant pour le sacre de Charles X, dans une orchestration riche et raffinée. "Le Comte Ory" est créé le 20 août 1828 à l'Académie Royale de Musique, siège du "Grand Opéra" et rencontre tout de suite un immense succès. Jusqu'en 1884, "Le Comte Ory" sera joué 400 fois avant de connaître une éclipse quasi totale.

Burlesque et léger

L'intrigue traite de manière burlesque les tentatives d'un jeune libertin, le comte Ory, pour conquérir la tout aussi jeune et belle comtesse Adèle, seule en son château de Touraine depuis le départ pour les croisades de son frère, le comte de Formoutiers. Malgré ses subterfuges (pour parvenir à ses fins, le comte Ory n'hésite pas à se déguiser en ermite puis en religieuse), le comte échoue et le retour des croisés marque l'accomplissement de son échec.

Ce sujet léger, riche en grivoiseries, chansons à boire et déguisements, est rehaussé d'une musique somptueuse, avant-dernière partition de Rossini qui écrira son ultime opéra, "Guillaume Tell", l'année suivante. Cet opéra ne manquera pas d'envoûter Berlioz, pourtant fâché avec "Il Barbiere di Siviglia" du même Rossini, qui voit dans "Le Comte Ory" l'une des meilleures partitions du maître italien...

Après "Il Viaggio a Reims" en mars 2000, l'ORW propose donc un opéra rarement joué de Rossini. Il faut profiter de l'aubaine, d'autant que la version présentée du vendredi 24 février au samedi 4 mars sur la scène de l'ORW sous la direction d'Alberto Zedda, maître incontesté en la matière, est celle qui, en février 2003, enflamma la Salle Favart (Paris) dans une mise en scène réussie et savoureuse de Jérôme Savary.

 

La Libre Belgique
22/02/2006

OPÉRA
Création belge de l'avant-dernier opéra de Rossini
Zedda aux commandes
Le Comte Ory pénètre en Belgique

N.B.

En 1828, Paris attend toujours son nouveau Rossini. Le compositeur s'est établi dans la ville lumière quatre ans plus tôt et, peu après son arrivée, a composé "Il Viaggio a Reims" pour célébrer le couronnement de Charles X. Mais c'est un véritable grand opéra qu'on espère: "Le siège de Corinthe" était un remake de "Maometto II", et "Moïse et Pharaon" de "Mose in Egitto".

On annonce bien un "Guillaume Tell", mais il n'est toujours pas prêt. Désireux de réutiliser la musique de son "Viaggio a Reims", Rossini propose alors de composer, assez rapidement, un nouvel opéra. Le livret est demandé au fameux Eugène Scribe (collaborateur de Meyerbeer, Boieldieu, Auber et plus tard même Verdi) qui recycle un vaudeville qu'il avait écrit quelques années plus tôt au départ d'une légende médiévale: "Le Comte Ory", libertin impénitent qui, accompagné de ses chevaliers déguisés en nonnes, il réussit à pénétrer dans un couvent "pour plaire aux nonnes et se désennuyer", laissant les religieuses donner neuf mois plus tard naissance à un petit chevalier. Créé le 20 août 1828, "Le Comte Ory" n'a apparemment jamais été donné en Belgique. L'Opéra royal de Wallonie le propose dans une mise en scène joyeusement décoiffante du Français Jérôme Savary, créé voici une dizaine d'années pour le Festival de Glyndebourne.

Comme dans le célèbre festival britannique, on pourra entendre dans le rôle titre le ténor liégeois Marc Laho. C'est la soprano française (la distribution est francophone, chose précieuse pour un opéra chanté en français) Elisabeth Vidal qui incarnera la belle Comtesse Adèle de Formoutiers, poursuivie par Ory de ses assiduités, tandis que Nicolas Cavalier endossera les habits du Gouverneur. Et dans la fosse, l'Orchestre de l'Opéra royal de Wallonie disposera d'un inestimable atout: la présence du plus radieux de tous les experts rossiniens, Alberto Zedda.

Une première donc pour l'ORW.

 

LE SOIR
Le Mad
/ Mercredi 22 février 2OO6 / page 41

Une faintaisie coquine qui ne dit pas son nom
Le "Comte Ory" à l'Opéra Royal de Wallonie. Ou les tribulations de Jérôme Savary au milieu des prés de Glyndebourne.

Alberto Zedda
«En Italie, l’érotisme tient souvent la gauloiserie un peu lourde.
La musique de Rossini lui rend une verve digne de la littérature français
du XVIIIe siècle», estime Alberto Zedda.

"Topless in Glyndebourne!" C’est avec ce titre racoleur qu’un journal anglais avait titré sa recension de la mise en scène du Comte Ory de Rossini par Jerôme Savary telle qu’elle fut créée as ce théâtre perdu dans les collines du Sussex. Non pas que ce critique facétieux ait voulu se moquer des tenues extravagantes portées par les belles dames de la gentry qui, l’été, hantent cet endroit délicieux. Non: simplement, le plus rabelaisien des metteurs en scène français s’était amusé à appliquer l'humour grotesque dont il raffole au premier opéra français de Rossini. Une oeuvre qui n’est pas aussi évidente qu’elle ne paraît.

Nous sommes en 1828. Rossini est à, Paris depuis quatre ans: il a produit un Voyage à Reims pour le couronnement de Charles X et adapté en français deux des opéras liriques de sa période italienne. Paris attend pourtant de lui un opéra dans le style comique. Les aventures de ce jeune Don Juan quelque peu gaffeur tombent à pic. Seulement voilà, Rossini est en plein travail de rédaction de son Guillaume Tell, et il manque de temps. Qu’importe, il réutilisera de nombreuses pages de son Voyage à Reims. Et voilà la pochade joliment emballée et promise au plus vif succès.

Le choix est astucieux. Comme le fait remarquer le chef et musicologue Alberto Zedda qui dirigera les représentations liégeoises, à partir de vendredi: "Avec ses rôles principaux, Il Viaggio est un ouvrage impossible à distribuer, sauf à ruiner son producteur. Rossini ne l’appelait-il pas lui-même une cantate? Alors, pourquoi ne pas réutiliser la même musique dans un contexte différent?"

Le Viaggio est-il pour autant converti en opéra français? Rien n’est moins sûr. Si près de 5O% de la musique du Comte Ory vient du Viaggio, le sujet est bien différent. Et pourtant, cela fonctionne: "Parce qu’il y a quelque chose de spécifique dans cette musique. Son chant n’est pas de la musique pure, il campe plutôt un geste théâtral. C’est une musique qui prépare l’action. Elle dépend de la parole et peut, non sans facétie, expliquer une chose et son contraire." Ce que la musique fait d’ailleurs dans Le comte Ory où, italienne de tempérament, elle porte efficacement le texte français.

Cet opéra est bien mystérieux: "En soi, son livret est banal, et pour tout dire, un peu stupide. Mais en écoutant l’opéra, on se rend compte que, grâce à la musique, Rossini nous raconte une autre histoire. On croit écouter des banalités, et l’on se découvre en train de savourer l’érotisme du grand trio final. Ce dernier transcende litteralément son sujet, pour autant que le metteur en scène ait le bon goût de ne pas souligner la situation par des gestes trop grossiers."

"Un érotisme très subtil"

"La difficulté du Comte Ory, poursuit Zedda, est en fait d’emmener et de conserver le public dans la faintaisie, mais si on y arrive, on découvre une comédie réellement magique. Le récit relève du monde du jeu: c’était d’ailleurs l'idée de Pasqual à Pesaro, de monter l’oevre comme la mise en scène d’un jeu de rôles. Le comte Ory est un Don Juan raté mais qui tente ses aventures avec un gracieux sourire. Cela paraît futile, mais en fait, Rossini y dissimule un érotisme tres subtil. En Italie, l’érotisme tient souvent la gauloiserie un peu lourde. La musique de Rossini lui rend une verve digne de la littérature français du XVIIIe siècle: son trio final atteint la grandeur d’un Mozart."

Croit-on connaître une œuvre qu’instantanément, Rossini nous emmène autre part. Magie et fantaisie sont omniprésentes dans Le Comte Ory, tout comme les personnages d’Alidoro et du Poète dans La Cenerentola et Il Turco in Italia nous semblent bien relever d'un monde à part. La juxtaposition de ces mondes différentes complique considérablement le pari de réussir une représentation du Comte Ory.

Paradoxalement, le Viaggio, longtemps estimé injouable, connaît aujourd’hui plus de représentations. "On le joue partout, raconte Zedda, un peu amusé, alors que l'on croyait que l’accumulation d'un nombre incroyable de grandes rôles rendait cette partition littéralement inexécutabla. Et puis, on s'est dit que l’aventure pouvait être tentée avec das jeunes chanteurs à qui on pardonne une certaine inexpérience dans ces pages redoutables, pour autant que l’ensemble soit cohérent. Tandis que, dans un autre opéra de Rossini, il suffit que l'un des trois ou quatre rôles principaux ne soit pas à la hauteur de ses exigences pour que le tout s'ecroule comme un château de cartes."

Rossini n’a décidément pas fini de nous étonner.

SERGE MARTIN

 

La Libre Belgique
27/02/2006

Opéra
Ory et Savary, même combat!
Martine D. Mergeay

L'inventeur du Grand Magic Circus amène deux mises en scène à l'Opéra de Wallonie. "Ode à la licence et à la tricherie", le "Comte Ory" de Rossini ouvre la marque.

Même si l'époque du Grand Magic Circus s'éloigne, même si Jérôme Savary est aujourd'hui le metteur en scène respecté de plus de 120 spectacles internationaux, l'auteur de divers ouvrages salués par la critique (dont un savoureux "Dictionnaire amoureux du spectacle") et le directeur de l'Opéra-Comique à Paris, tout ce qui passe par la tête, les mains et le coeur de ce clown autoproclamé, bascule illico dans le charivari et la révolution. Nous l'avons rencontré à Liège, à deux jours de la première du "Comte Ory" de Rossini (production Glyndebourne 1997). Dans trois semaines, ce sera au tour de "La veuve joyeuse" de Franz Lehar.

Comment l'ancien trompettiste de jazz en est-il arrivé à Rossini?

Rossini me fascine au moins pour trois raisons: parce que sa musique swingue comme aucune autre, parce que, comme Rimbaud, il a eu le courage de s'arrêter d'écrire (mais lui, c'était pour cuisiner, il a d'ailleurs terriblement grossi) et parce que sa gaîté est toujours teintée de drame. De plus, je travaille sur cette production avec Alberto Zedda, le plus grand spécialiste de Rossini, qui m'a aidé à mieux comprendre la partition...

Que vous inspire l'histoire du Comte Ory?

Le livret d'Eugène Scribe est immoral mais non dénué de philosophie. Il règne dans cet opéra une sorte de férocité libertaire renforcée encore par les imbroglios sexuels où le comte en arrive à faire subir ses assauts amoureux à son propre page déguisé en femme... Mais rassurez-vous, à l'opéra, je souligne tout cela à petits traits...

Pourquoi cette délicatesse?

J'aime trop la musique, j'essaie de maintenir intacte l'atmosphère de la création. Mais il est sûr que d'autres pourraient s'amuser à placer l'action au Canada, dans une secte Raël ou que sais-je... Ce n'est pas mon genre, j'essaie simplement de raconter une histoire et de mettre les chanteurs à l'aise pour pouvoir bien la chanter. Pour moi, la musique l'emporte toujours, et pour le public d'opéra, aussi! On connaît ces passionnés qui se réfugient au deuxième balcon, derrière un pilier, et qui écoutent sans regarder la scène, en suivant leur partition...

Populariser l'opéra est un de vos objectifs.

C'est ce que je fais à l'Opéra Comique: La Veuve Joyeuse a été jouée 89 fois, devant chaque fois 1000 spectateurs. Mais je l'ai traité en comédie musicale, j'ai allégé l'orchestre, coupé 45 minutes, et limité les entractes à un seul. Quand j'ai fait le Barbier (de Séville, de Rossini), mes places coûtaient la moitié de celles de Garnier. Mais on ne peut pas comprimer tous les coûts: il faut des vrais chanteurs...

Vous placez Franz Lehar dans la lignée des Rossini, des Offenbach ?

La musique est sublime et, côté livret, j'adore l'acidité du trait contre la stupidité et la muflerie des hommes. Il y a dans cet opéra une tendresse et une connaissance magnifique des femmes. Je suis pour les auteurs féministes !

La version française vous satisfait-elle ?

Evidemment, elle a été supervisée par Lehar est elle est inscrite dans toutes les mémoires. Vous pourriez penser que les jeunes n'en ont rien à battre mais c'est faux: j'ai traité cette "Veuve" en BD tous publics et ça a marché. Ma petite dernière, qui a quatre ans, adore !

Et le Comte Ory à Glyndebourne ?

J'ai cru mourir d'ennui, cinq mois avec les moutons... Mais l'enthousiasme du public m'a récompensé (la presse a fait la tronche). Sous des aspects de vaudeville, j'ai voulu soutenir le côté subversif du livret, en faire une ode à la licence, à la tricherie, aux escrocs impunis, à l'inverse de ce qui se passe avec Don Giovanni, qui lui est puni. La subversion est au coeur de la création (quoique... les vieux subversifs, il faut s'en méfier...).

 

LE SOIR
Samedi 25 et dimanche 26 février 2006

Opéra / "Le Comte Ory" et "La veuve joyeuse" à l’Opéra Royal de Wallonie
Quand l’amuseur Savary s’amuse
JÉRÔME SAVARY est un enfant émerveillé qui n’a pas son pareil pour nous parler de nous et de notre temps.


PAS DE DANSE expliqué aux chanteuses/actrices. Jéràme Savary en répétition à Liège.
PHOTO JACKY CROISIER

Depuis le Grand Magic Circus, l’homme n’a jamais cessé de s’amuser et de nous amuser. Cest sans doute pour cela que son public lui est resté aussi fidèle.

"Quand vow pensez qu’à l’Opéra-Comique, lance Savary, qui en est l’actuel directeur, nous avons pu donner plus de 160 fois La vie parisienne d’Offenbach. Après une représéntation, une jolie grand-mère est venue me voir avec sa petite-fille pour me dire: quand j’étais petite, vous m’avez prise sur vos genoux èt vous m’avez maquillé le visage". J’avais envie de lui répondre que j’avais toujours envie de la prendtre sur mes genouz!"

Sacré Jérôme: sa faconde est nsatiable, son envie de plaire permanente. Son dernier spectacle, en duo avec sa fille aînée, est parti pour faire le tour du monde. Mais c’est à sa petite dernière qu’il pense, une gamine qui s’étonne de s’entendre dire par ses copines de maternelle: "Mais ce n’est pas ton papa: c’est ton grand-père." "Alors je lui ai èxpliqué que j’étais un clown et que, si je n’avais pas de cheveux, c’était pour pouvoir mettre des perruques."

"C'est un faux prophète, un peu mafieux,
une sorte de chef de secte à la Raël"

Curieusement, cet amuseur public à la truculence rabelaisienne est plutôt sage à l’opéra. "Les gens vont à l’opéra pour qu'on leur raconte des hutoires. Il faut donc s’en tenir à cette histoire sans la charger de considérations personnelles"

Conséquence: ce maître du mouvement respecte toujours les contraintes des chanteurs. Le lui faites-vous remarquer, il vous regarde avec deux grands yeux étonnés et s’exclame: "Mais je suis musicien. Je suis trompettiste. Même si les gens bougent beaucoup, il faut que ce qui se passe corresponde auz contraintes musicales de la partition: je dispose donc les chanteurs en fonction de leurs moyens, des exigences des ensembles, de leur rapport au chef. On ne peut pas faire une mise en scène d’opéra si on n’est pas musicien. Faire une mise en scène d’opéra ne se résume pas à changer l’époque des costumes"

Jérôme Savary a pourtant transposé La veuve joyeuse, de Franz Lehar, à Hollywood. "Par-ce que le sujet est actuel. C’est l’histoire des Balkans occupés a à se morceler en un nombre de petits États. Il n’y a que là que l’on peut comprendre l’économie de la Marsovie, ce pays qui a besoin d’avoir la fortune d’une riche héritière dans les coffres de la Banque centrale pour équilibrer son budget! Aujourd’hui, la société du spectacle, c’est Hollywood ét plus Maxim’s. Et les barbouzes de service, ce sont les gardes du corps de la mafia russe."

Pour Le comte Ory de Rossini, Savary s’est inspiré des miniàtures du Moyen Âge, les BD de l’époque! "C’est un faux prophète un peu mafieux, une sorte de chef de secte à la Raël. Il accumule les trucs comme cette couronne qui s’illumine autour de sa tête quand il fait une note aiguë comme cela se pratique autour de la statue des saints en Sicile."

Atteint par la lime d’âge, Savary quittera l’Opéra-Comique en juin 2OO7. Il y accueille bientôt une production de l’ORW: Les trois valses d’Oscar Strauss, qui semble parti pour faire un tabac au box-office.

Mais c’est une Revue nègre qu’il terminera son mandat, en hommage à la musique des Noir, avec bien sûr à la fin, un clin d’oeil à Josephine Baker.

"Nous commencerons par montrer des images de la Nouvelle-Orléans dévastée que nous sommes allés tournér sur place. Je veux rendre hommage à la musique de ces gens qu’on n’a jamais arrêté d’exploiter, et cela n’a pas changé dans l’Amérique d’aujourd’hui après Katrina."

SERGE MARTIN